Étudier la kiné : contours du métier, profils, voies d'accès et programme

Le guide pour savoir comment étudier la kiné

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Vous souhaitez intégrer une école de kiné mais vous ne savez pas encore bien quelles sont les modalités d’inscription ? Vous désirez en savoir plus sur les études de masso-kinésithérapie et ses débouchés pour choisir votre orientation post-bac ou vous renseigner pour une réorientation ? Nous vous proposons ici un guide complet qui reprend point par point toutes les étapes d’admission, ainsi que le déroulement du cursus et les possibilités d’exercice de la profession de masseur-kinésithérapeute en France.

Qu’est-ce qu’un kinésithérapeute ?

Actuellement en France, on compte environ 90 000 masseurs-kinésithérapeutes, âgés en moyenne de 42 ans et composés à 50,6 % de femmes (source Ordre des masseurs-kinésithérapeutes, 2020).

Le métier de kinésithérapeute fait partie du secteur paramédical de la rééducation. Il s’intéresse au fonctionnement du corps pour traiter les troubles du mouvement qui lui est associé, que ce soit dû à un traumatisme ou à une maladie chronique (diabète, hypertension, pathologies neurologiques, respiratoires, articulaires ou myotendineuses). Le masseur-kinésithérapeute intervient sur prescription médicale pour effectuer des bilans puis des séances de rééducation.

Pour traiter ses patients, il a recours à des techniques manuelles, à des appareils (électrothérapie et autres) ou à du matériel (ballons, tapis, etc.). En outre, il pratique des massages spécifiques et peut avoir recours à des bandes de contention en fonction des pathologies adressées. La rééducation du mouvement par le mouvement constitue la base des exercices proposés aux personnes pour qu’elles retrouvent leur autonomie. La kinésithérapie permet aussi d’améliorer les performances physiques et sportives des patients sportifs amateurs ou athlètes de haut niveau.

Par ailleurs, la kinésithérapie est une profession réglementée. Pour exercer la profession de kiné, il faut être titulaire du diplôme d’État de masseur-kinésithérapeute délivré par le ministère de la Santé et de la Prévention. Le métier de kiné et la formation pour y accéder sont régis par l’Arrêté de formation du 2 septembre 2015 et la Loi de modernisation du système de santé du 26 janvier 2016.

Enfin, selon l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes en 2020, 85,3 % des kinés exerçaient en libéral ou mixte contre 14,7 % en tant que salarié (hôpital, établissement thermal, centre de rééducation fonctionnelle, services de santé de l’armée ou hôpital militaire). Ainsi, les kinésithérapeutes, par leur nombre, représentent la première profession de rééducation et la 4ᵉ profession de santé, après les infirmiers, les aides-soignants et les médecins.

Pourquoi étudier la kiné ? 

Si vous vous reconnaissez dans un ou plusieurs des critères suivants, vous pourriez être intéressés par les études de kiné :

  • Pratiquer un métier du soin : le kinésithérapeute intervient pour soulager les douleurs et permet à ses patients de retrouver autonomie et bien-être dans leur quotidien.
  • Nouer un lien humain et se sentir utile : en tant que spécialiste du corps humain et de ses pathologies fonctionnelles, le kiné accompagne diverses catégories de patients, du nourrisson à la personne âgée, de la femme enceinte au sportif amateur ou de haut niveau. Sa pratique est riche et variée.
  • Appuyer sa pratique sur les techniques et la science, continuer d’apprendre et de se former en suivant les avancées de la recherche.
  • Être rigoureux, organisé et curieux. Le kinésithérapeute s’adapte à chaque pathologie et patient pour proposer une thérapeutique individuelle.
  • Avoir le goût du travail manuel. À la fois intellectuel et manuel, le masseur-kinésithérapeute procède à un bilan-diagnostic qui débouche sur des propositions de traitement. Il y a une mise en application concrète du raisonnement à travers des actes et un programme précis auquel le patient doit souscrire pour progresser. Cet aspect pratique se retrouve dès les études de kiné qui comportent de nombreux enseignements pratiques et plusieurs stages cliniques.
  • Utiliser son sens du relationnel et une approche globale de l’individu à travers sa psychologie. Le kiné pratique des actes, mais il les transmet aussi aux patients pour qu’il effectue lui-même des exercices. Il a pour objectif de rendre le patient autonome et conscient de ses aptitudes et de ses capacités. Il doit faire preuve de patience et de bienveillance pour transmettre, corriger et encourager les personnes.

Enfin, le métier de kiné présente de nombreux débouchés professionnels : soins de suite opératoires, médecine du sport, réadaptation, neuro-réhabilitation, recherche universitaire, etc. De plus, le taux d’employabilité est élevé, ce qui garantit de pouvoir exercer immédiatement à la sortie d’un IFMK (Institut de Formation en Masso-Kinésithérapie). Par ailleurs, l’exercice de la profession en libéral constitue un atout pour celles et ceux qui souhaitent travailler en tant qu’indépendant (horaires et organisation d’emploi du temps flexibles). Enfin, les passionnés de sport y trouveront un moyen de se rapprocher de ce milieu et pourront en faire leur spécialité via une certification spécifique post diplôme d’Etat.

Quel profil pour étudier la kiné ? 

Les profils pour étudier la kinésithérapie (et avoir le sentiment d’être au bon endroit !) recoupent ces quelques conditions préalables :

  • apprécier le contact humain ;
  • savoir garder sa bonne humeur ;
  • être capable d’empathie et de bienveillance ;
  • être patient et à l’écoute ;
  • faire preuve de curiosité ;
  • être persévérant ;
  • respecter l’intimité des personnes et faire preuve de discrétion professionnelle ;
  • être pédagogue pour être capable d’expliquer aux autres et transmettre ;
  • être organisé et autonome dans son travail.

Comment intégrer une école pour étudier la kiné ?

Quel bac pour étudier la kiné ?

Aucune spécialité ni filière de bac n’est théoriquement imposée pour postuler à des études de kiné. Cependant, le plus souvent ce sont les bacheliers de la filière générale avec spécialité en sciences et vie de la terre, physique-chimie ou mathématiques que l’on retrouve en kinésithérapie. Ce qui correspond à l’ancien bac S. Donc si vous venez d’une filière technologique ou professionnelle, toutes spécialités confondues, vous avez tout intérêt à compléter votre cursus avant de vous inscrire sur Parcoursup.

Les différents parcours pour étudier la kiné 

Les futurs bacheliers choisissent entre plusieurs parcours d’études à l’université avant d’accéder aux études de kiné proprement dites. Ainsi, il doit réussir une 1ʳᵉ année en :

  • PASS (Parcours d’accès spécifique santé) : avec une majeure santé et une mineure d’une autre discipline (biologie, STAPS, droit, etc.).
  • AS (Licence Accès Santé) : avec une majeure en droit, sciences sociales, psychologie, etc. avec une mineure en santé. Attention toutes les licences avec option « accès santé » ne débouchent pas vers les études de kiné. Veillez à vérifier auprès de chaque université.
  • Licence de biologie.
  • Licence de STAPS.

Le candidat postule à l’une de ces formations sur Parcoursup et s’il est sélectionné, il devra réussir son année universitaire, être classé en rang utile sur la liste de la faculté pour intégrer un IFMK en convention avec ladite université. L’entrée en école de kiné est soumise à un numerus clausus (quota) qui s’élevait à 3031 places pour l’année 2022/2023 pour toute la France, avec une répartition par région.

Étudier la kiné à l’étranger

Chaque année, plusieurs universités européennes accueillent des étudiants français en études de kiné. On y trouve en tête la Belgique, suivie de l’Allemagne et de l’Espagne. Mais d’autres universités européennes sont concernées. Les cours sont parfois dispensés en français, mais la plupart du temps la langue d’enseignement est l’anglais. En outre, tout comme en France, les études de kiné durent 4 ans.

Étudier la kiné en reconversion professionnelle

D’autre part, il est tout à fait possible d’effectuer une reconversion kiné. Il existe des passerelles hors quotas d’admission pour les personnes titulaires d’un des diplômes mentionnés suivants :

  • diplôme d’État infirmier, pédicure-podologue, ergothérapeute, psychomotricien, manipulateur d’électroradiologie médicale et diplôme de technicien supérieur en imagerie médicale et radiologie thérapeutique ;
  • certificat de capacité d’orthophoniste ou d’orthoptiste ;
  • diplôme de formation générale en sciences médicales, maïeutiques, odontologiques ou pharmaceutiques ;
  • titulaires d’une licence STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives) ou STS (sciences, technologies, santé) ;
  • titulaires d’un diplôme de grade master.

Tous ces diplômes ouvrent droit au dépôt d’une candidature pour intégrer la formation de masseur-kinésithérapeute par voie passerelle. La Commission d’Attribution des Crédits de l’IFMK demandé peut décider d’octroyer une dispense de suivi et de validation d’une partie des unités d’enseignement des cycles 1 et 2.

Focus sur le programme des études de kinésithérapie

Après validation de la première année d’études universitaires, le cursus d’études en masso-kinésithérapie se déroule en quatre années de formation.

La formation est divisée en deux cycles de deux ans :

  • Le 1er cycle se focalise sur l’apprentissage des savoirs fondamentaux et l’appropriation de la démarche clinique. Elle comporte des cours théoriques : anatomie, biomécanique, cinésiologie, morphologie, techniques de massage et de mobilisation, etc. Mais également des travaux pratiques et des stages (6 semaines en première année et 12 semaines en deuxième année).
  • Le 2ᵉ cycle se consacre à la mise en œuvre de l’activité de rééducation et à la démarche critique. Entre autres, il aborde la physiopathologie (étude des troubles du fonctionnement de l’organisme), la neurologie, la pneumologie, la cardiologie, la traumatologie, la rhumatologie, la psychologie, etc. À nouveau, des stages jalonnent ces deux années : 2 stages de 6 semaines en 3ᵉ année et 12 semaines en 4ᵉ année.

Enfin, à l’issue de la formation, chaque étudiant soutient un mémoire dit de recherche, qui pourra donner lieu à une publication.

Pourquoi étudier la kiné à l’École d’Assas ?

Étudier à l’École d’Assas c’est bénéficier d’une longue expertise en matière de formation aux métiers de la santé : kinésithérapeute, pédicure-podologue et ergothérapeute. Depuis 1936, l’école n’a de cesse d’actualiser son projet pédagogique. Elle se réfère à ses 4 piliers fondamentaux : l’excellence pédagogique avec un suivi personnalisé, l’ouverture internationale, l’apprentissage et l’innovation. Elle privilégie une approche humaine pour que chacun trouve le climat de confiance nécessaire à sa réussite.

Installée à Paris, avec un campus à Saint-Quentin-en Yvelines en plus qui accueille les étudiants de 1ʳᵉ année, l’École d’Assas est au cœur du développement des professions de santé au service de la rééducation. Notamment, elle favorise les échanges avec des universités étrangères à travers les stages et la mobilité des enseignants.

En outre, l’équipe pédagogique associe des responsables d’année, hautement qualifiés et diplômés en sciences de l’éducation qui coordonnent les enseignements dispensés au sein des instituts, à des formateurs reconnus dans leur domaine de compétence professionnelle.

Enfin, l’École d’Assas propose des études de kiné en initial ou en alternance via le CFA. Les études de kiné en apprentissage sont possibles dès la 2ᵉ année et permettent aux étudiants de suivre leur scolarité tout en étant salariés d’un établissement de santé.

Rendez-vous sur notre page dédiée à l’inscription administrative Assas pour connaître toutes les modalités d’admission.

>> Téléchargez notre brochure pour en savoir plus sur les formations de l’Ecole d’Assas

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