Mickaël Robin ou la précision du geste - Ecole d'Assas - Rééducation et Santé

Mickaël Robin ou la précision du geste

thumbnail

32 stations de la ligne 8 du métro séparent le Palais des Sports de Créteil (station Créteil-Université) de l’École d’Assas (station Félix-Faure). Temps habituel de trajet : 51 minutes. Une distance et un temps mis à profit depuis la rentrée 2016 par Mickaël Robin pour se plonger dans ses cours. Gardien de but de l’équipe de handball de l’US Créteil, Mickaël a en effet choisi l’IFMK d’Assas pour poursuivre ses études de kiné commencées alors qu’il jouait à Cesson-Rennes.

C’est quand la carrière de nombreux sportifs arrive à son terme que celle d’un gardien de handball atteint son sommet. Vers la trentaine. Car si la souplesse et l’explosivité sont deux qualités essentielles des bons gardiens, tout comme le goût du duel avec le tireur adverse, ce sont la maturité et l’expérience qui font les grands gardiens. D’expérience, Mickaël Robin n’en manque pas, lui qui, outre une pige au Barça (club aussi mythique en hand qu’en foot !), est passé par Chambéry et Montpellier, deux des meilleurs clubs français. Quant à la maturité, ce sont les vicissitudes de l’existence qui lui ont permis de l’acquérir. Sur le terrain, comme en dehors.

Des kinés épanouis

Or ce sont précisément l’expérience et la maturité qui ont poussé Mickaël à entreprendre des études de masso-kinésithérapie en 2014 alors qu’il avait déjà dans son bagage une licence des métiers du commerce international obtenue alors qu’il jouait à Sélestat, au début de sa carrière professionnelle. La maturité lui a fait comprendre qu’il était temps de songer sérieusement à sa reconversion au soir d’une énième blessure tandis que l’expérience l’a incité à tirer profit de cette blessure pour donner une orientation décisive à sa vie.

C’est à Montpellier, où Mickaël Robin a connu ses deux plus grosses blessures – une lésion des ischio-jambiers et une fracture bi-malléolaire –, qu’il prend conscience du côté éphémère de sa carrière. L’expérience de la rééducation et l’efficacité des soins que lui prodiguent les kinés lui font comprendre que sa reconversion est là, dans ce métier dont il apprécie la précision, les résultats tangibles et la dimension humaine. Non seulement les kinés qui le soignent sont compétents et attentifs mais lui apparaissent aussi épanouis dans leur activité, à l’image de son frère aîné, lui-même kinésithérapeute, avec lequel il échange souvent.

Mickaël Robin geste kiné
(DR)

L’importance de la réflexion clinique

Avant de quitter Montpellier pour Rennes, il va se documenter sur le corps humain, approfondir les contours de ce qu’il comprend être sa vocation et s’inscrire sur dérogation, comme sportif de haut niveau, dans un IFMK habitué à la gestion des emplois du temps des sportifs et qui lui offre de réaliser sa K1 sur deux ans. En signant à Créteil en 2016, la poursuite de ses études devient donc un élément important de son transfert. Sur le conseil de son tuteur à Rennes, il prend contact avec différents IFMK susceptibles d’accueillir favorablement son projet et son parcours. C’est finalement l’École d’Assas qui a sa préférence.

L’un des aspects de la formation qui, à ce jour, touche le plus Mickaël Robin, c’est l’importance de la réflexion clinique : « C’est un métier où il faut constamment réfléchir, explique-t-il. À la fois dans la pratique du geste mais aussi pour l’établissement d’un objectif commun avec les patients. Je termine un stage en centre de réadaptation, où j’ai été en relation aussi bien avec des sportifs qu’avec des seniors, et je vois bien combien la qualité de la relation soignant/soigné est importante pour l’efficacité maximale des soins. »

Bien accueilli, en dépit de la différence d’âge, par les autres étudiants, Mickaël s’est vite adapté à l’alternance entre les entraînements, les matchs, les cours et les stages. La philosophie de l’US Créteil et la spécificité du poste de gardien – qui permet des entraînements séparés – lui donnent la souplesse nécessaire pour suivre le cursus quasiment de façon normale. La solidarité entre étudiants et les trajets en métro font le reste.

Scroll to top